Face à la hausse des coûts de l'énergie, les communes françaises, quelques soit leurs tailles se sont décidées à économiser l'énergie pour alléger la facture. Facture qui peut être multipliée par deux. De plus, le gouvernement français s'est fixé comme objectif de réduire de 10% la consommation énergétique de la France d'ici à 2024.
Réduire l'éclairage public, la température des bâtiments, fermer les piscines... Alors que le gouvernement a fixé une baisse de 10% de la consommation énergétique en France comme objectif pour 2024, les communes Françaises qu'elles soient rurales ou grandes agglomération, adoptent des mesures pour faire baisser les factures. Elles font la chasse au gaspillage énergétique en therme d'éclairage ou bien encore de chauffage.
Limiter l'éclairage public
L'une des mesures les plus marquantes nous vient de la ville de Lille, qui a cessé début septembre d'éclairer les bâtiments publics la nuit. Une mesure qui accorde une exception à la Grand'Place et à la place de l'Opéra, deux lieux emblématiques de la ville du nord de la France. Une mesure qui, selon la municipalité, permettra économiser 170 000 kWh par an.
Paris a décidé de prendre des mesures quelque peu similaires. En effet, l'Hôtel de ville de Paris, la tour Saint-Jacques, les musées municipaux ou encore les mairies arrondissement ne seront plus éclairés à 22h00 à partir du 23 septembre. Hôtel de ville était jusqu'alors éclairé jusqu'à 1h00 du matin. La tour Eiffel se voit débranchée plus tôt. En effet, elle s'éteindra à 23h45.
Les grandes villes ne sont pas les seules à éteindre la lumière. En Nouvelle-Aquitaine, Libourne, Saint-Sever ou le Syndicat d'énergie de Vienne, qui gère le service public de l'énergie dans 220 communes rurales du département, ont décidé de couper l'éclairage public la nuit. Des mesures de rationnement qui s'accompagne, la plupart du temps par un remplacement des ampoules des éclairages par des LED, beaucoup moins énergivore. De plus ces mesures sont en faveur de l'environnement car, bien sûr elles limitent la consommation d'énergie, mais réduisent également la pollution lumineuse autour des villes qui dérègle la biodiversité.
Baisse des températures dans les bâtiments
Le gouvernement a encore récemment rappelé qu'il est recommandé de limiter la température d'une pièce à 19°C. Baisser son chauffage de 1°C représente 7% d'économie d'énergie selon l'Agence de la transition écologique. Un impact non négligeable en sachant que le chauffage représente 66% de la consommation énergétique d'un logement.
Encore une fois, c'est Lille qui a marqué les esprits en annonçant une baisse de la température de 2°C (de 20°C 18°C) à dans deux musées, deux heures de chauffage en moins dans les salles de sport, mais aussi la chasse aux chauffages d'appoint dans les bureaux de la ville. La ville de Bordeaux quant à elle va régler le thermostat à 19°C dans les établissements culturels et scolaires et va même ne chauffer qu'a 12°C dans les grands gymnases.
Fermer les piscines ou baisser la température de l'eau
Parmi les équipements municipaux les plus énergivores, on retrouve les piscines, souvent chauffées au gaz. Elles représentent des postes de dépenses importants pour les municipalités qui ont déjà prévues de baisser la température de l'eau. D'autant plus que, 60% des piscines ont plus de 30 ans. Les patinoires se retrouvent dans le même cas que les piscines.
La mairie de Toulon a ainsi prévu de passer de 28°C à 26°C la température de l'eau, "sauf pour les piscines qui accueillent des maternelles et des bébés ". La ville réfléchit également à fermer de façon "ponctuelles" ces établissements énergivores.