Le 4 mars sera la journée mondiale contre l’obésité. Une maladie qui touche aussi bien les adultes que les enfants. Les chiffres de prévalence chez les enfants de 0 à 18 ans sont en hausse, en particulier dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
Manon Bohard, diététicienne coordinatrice au Réseau de Prévention et Prise en charge de l'Obésité Pédiatrique en Bourgogne Franche-Comté, a récemment révélé les derniers chiffres de l'obésité infantile dans la région. Selon ses données, 5,8% des enfants de cette région étaient obèses en 2021-2022, contre 4,5% en 2019. Les effets de la pandémie de Covid-19 ont été en partie responsables de cette augmentation, avec une sédentarisation accrue et une alimentation inadaptée.
Malgré une stabilisation depuis 2006, le taux de surpoids et d'obésité chez les enfants et les adolescents reste trop élevé en France. Selon l'Association nationale pour la prise en charge de l'obésité, 17 % des enfants âgés de 6 à 17 ans étaient en surpoids en 2015, dont 3,9 % étaient obèses. L'obésité est définie comme une proportion excessive de graisse corporelle, qui survient lorsque l'apport énergétique est supérieur aux dépenses caloriques de l'enfant. Chez les enfants, le dépistage précoce de l'obésité peut être effectué en comparant les courbes de poids et de taille.
La diététicienne Manon Bohard conseille aux parents de consulter régulièrement leur médecin généraliste pour surveiller le poids, la taille et la courbe d'IMC de leur enfant. Tout changement significatif dans les courbes peut être un signe d'alerte précoce. D'autres signaux, tels qu'un rebond d'adiposité précoce avant l'âge de 5 ans, doivent également être pris en compte.
Lorsque l'obésité est diagnostiquée, une prise en charge précoce est essentielle. Cela peut impliquer une intervention de l'infirmière scolaire, une surveillance accrue de la part des parents et une éducation nutritionnelle appropriée. Il est important de ne pas stigmatiser les enfants en surpoids ou obèses, car cela peut avoir des conséquences négatives sur leur santé mentale.
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Les facteurs de risque pour l'obésité infantile comprennent la précarité, le niveau de vie et le manque d'accès aux soins dans certains territoires. Les écrans, la sédentarité et une alimentation inadaptée sont également des facteurs aggravants. En tant que parents, il est important de s'engager dans la bonne alimentation de l'enfant et de savoir dire non, même si cela peut être difficile dans les cas d'inflation ou de difficultés financières.
En conclusion, il est essentiel de sensibiliser les parents à l'importance de surveiller le poids et la santé de leurs enfants, en particulier en période de pandémie. Les professionnels de la santé doivent également travailler en étroite collaboration pour fournir une prise en charge précoce et appropriée, afin de réduire les risques de complications à long terme associées à l'obésité infantile.
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