Le président de la République a tenu, mardi 16 janvier, une longue conférence de presse à l’Élysée, au cours de laquelle il a multiplié les annonces sur des sujets variés, allant de l’écologie à l’éducation, en passant par la sécurité et la santé. Mais le fil rouge de son discours a été le “réarmement civique” de la France, qu’il a présenté comme une condition nécessaire pour renforcer la cohésion nationale et faire face aux défis du XXIe siècle.
Emmanuel Macron a ainsi proposé de réformer l’instruction civique à l’école, en doublant le volume horaire consacré à cette matière dès la cinquième, et en introduisant le théâtre comme un moyen d’expression et de dialogue. Il a également annoncé la généralisation du Service national universel (SNU) en seconde, qui deviendra obligatoire pour tous les jeunes de 16 ans, et la possibilité d’expérimenter une tenue unique pour les élèves dans une centaine d’établissements.
Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité de rétablir “l’ordre” dans la société, en renforçant la lutte contre les incivilités, le trafic de drogue, l’islam radical et l’immigration illégale. Il a promis de doubler la présence policière dans les rues, de multiplier les opérations “place nette” contre les dealers, de contrôler davantage les frontières et de sanctionner plus sévèrement les refus d’offres d’emploi.
Sur le plan économique, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de poursuivre la même politique de libéralisation du marché du travail et de simplification de la vie des entreprises, qu’il considère comme le meilleur moyen de créer de la croissance et de l’emploi. Il a également annoncé des mesures en faveur du pouvoir d’achat, comme l’adaptation des dispositifs fiscaux et sociaux, le doublement des franchises médicales ou le congé de naissance.
Enfin, sur la transition écologique, le président de la République a assuré qu’il ne changerait pas de cap, malgré les critiques de certains écologistes. Il a affirmé que la France était dans les clous pour atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et qu’il fallait désormais “territorialiser” la stratégie nationale, en impliquant davantage les collectivités locales et les citoyens.
Emmanuel Macron a donc livré un bilan positif de ses six ans et demi passés à l’Élysée, tout en reconnaissant un seul échec : celui de l’égalité des chances, qu’il a promis de relancer avec un plan ambitieux. Il a également tenté de se positionner comme le garant des valeurs républicaines et du “bon sens”, face à une opposition qu’il a jugée “irresponsable” et “populiste”. Il a ainsi esquissé les contours de sa candidature à un second mandat, qu’il devrait officialiser dans les prochains mois.
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