Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la "force de dissuasion" de l'armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire.
"J'ordonne au ministre de la Défense et au chef d'état-major de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat", a déclaré M. Poutine lors d'un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision.
Vladimir Poutine "fabrique des menaces qui n'existent pas", a réagi la Maison Blanche et dénoncé une escalade "inacceptable".
La présidence de l'Ukraine a indiqué avoir accepté des pourparlers avec la Russie à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl, une décision faisant suite à une médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko.
Le Kremlin avait auparavant dit être prêt à négocier avec l'Ukraine, proposant comme lieu de rencontre Gomel au Bélarus, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait refusé ce lieu, ce pays servant de base arrière à l'invasion de l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que la nuit de samedi à dimanche avait été "dure" en Ukraine, au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, des bombardements russes ayant visé selon lui des zones habitées.
La deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv (nord-est), est sous le contrôle des forces ukrainiennes, a indiqué dimanche le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, quelques heures après avoir annoncé une percée de l'armée russe et des combats de rue.
"Kharkiv est sous notre contrôle total" a écrit M. Sinegoubov sur les réseaux sociaux, assurant qu'une "élimination des ennemis dans la ville" était en cours.
A une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, des combats se poursuivent aussi pour le contrôle de la base aérienne de Vassylkiv, empêchant les pompiers d'intervenir pour éteindre l'important incendie d'un dépôt de pétrole frappé dans la nuit par un missile russe près de cette ville, selon les autorités locales.
Quelque 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le déclenchement de l'invasion russe jeudi, dont plus de la moitié sont entrés en Pologne, et leur nombre "continue à augmenter", ont indiqué dimanche les Nations unies et les autorités polonaises.
M. Zelensky a salué la formation d'une "coalition" internationale de pays fournissant une aide à l'Ukraine. "Nous recevons des armes, des médicaments, de la nourriture, du carburant, de l'argent. Une coalition internationale forte s'est formée pour soutenir l'Ukraine, une coalition anti-guerre", a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Il a salué la livraison de nouvelles armes par l'Allemagne et la Belgique, ainsi que l'accord européen sur l'exclusion des banques russes de la plateforme Swift, rouage essentiel de la finance mondiale.
Le Japon a indiqué qu'il allait se joindre à cette dernière initiative.
Washington a, de son côté, annoncé l'envoi de 54 millions de dollars d'aide humanitaire.
La Finlande, le Danemark, la France, le Canada, l'Espagne et l'Italie ont tour à tour annoncé la fermeture de leur espace aérien aux avions russes en représailles à l'invasion de l'Ukraine.
Au moins 100.000 personnes manifestaient dimanche à Berlin en solidarité avec l'Ukraine, a annoncé à l'AFP un porte-parole de la police de la capitale allemande alors que les organisateurs évoquaient 500.000 participants.
Le conflit en Ukraine pourrait durer "plusieurs années" en raison des "forces importantes" de la Russie, a estimé dimanche la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss. "Le Royaume-Uni soutient absolument l'Ukraine durant ce très long et difficile conflit", a-t-elle déclaré à la télévision, soulignant la détermination des Ukrainiens à défendre "leur souveraineté".
AFP
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