La Journée de la femme est l’occasion de déplorer comme chaque année la marginalisation des femmes dans le secteur du numérique. C’est encore plus vrai pour les postes de direction des géants du secteur.
Sheryl Sandberg, la directrice des opérations de Facebook passée par Google, reste une exception. Malgré des efforts et des moyens pour diversifier leur recrutement, les géants de la Tech n’échappent pas à la sous-représentation des femmes aux postes clefs. C'est ce que souligne un rapport sur la place des femmes dans les sciences et les technologies publié le mois dernier par l’Unesco.
L’organisation note des progrès mais avec des résultats qui sont loin d’être satisfaisants. Les femmes occupaient un quart des postes techniques chez Google en 2018. Ce taux est de 23% chez Apple et de 29% concernant les postes de direction. Amazon ne comptait également que 27% de managers femmes en 2018. Ce chiffre n’est que de 7% chez Huawei. Samsung comptait 6% de femmes directrices exécutifs en 2019, Microsoft ne parvient pas à dépasser les 20% de femmes aux postes techniques et de direction. Facebook est celui qui s’en tire le mieux avec 33% de femmes à des postes de haute direction mais 23% à des postes techniques.
L’Unesco souligne que les femmes seraient plus nombreuses à quitter les secteurs technologiques que les hommes aux Etats-Unis. Interrogées à ce sujet, elles justifient leur décision par leurs conditions de travail et le fait que leur carrière piétine.
Il ne suffit donc pas de recruter des femmes : il faut leur offrir des opportunités d’évoluer et la possibilité de concilier vie professionnelle et vie privée.
« Nous devons également veiller à ce que leur carrière ne soit pas parsemée d’obstacles dont les hommes n’ont pas à se préoccuper », pointe le rapport.
L’organisation se veut malgré tout positive. Elle note que la diversité est en train de devenir un facteur pour gagner la confiance des investisseurs et augmenter les marges des entreprises.
« La volonté de paraître socialement responsable incite les entreprises – ainsi que de grands organismes publics tels que le NHS au Royaume-Uni – à devenir eux-mêmes des moteurs du changement », conclut l’Unesco.
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