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Drogues : Le ministère de la Santé veut autoriser l’ouverture de nouvelles « salles de shoot »

Après un rapport de l’Inserm plutôt favorable à l’égard des expériences menées à Paris et Strasbourg, le ministère de la Santé milite pour l’extension des salles de consommation de drogue encadrée sur le territoire. Le Premier ministre Jean Castex rendra prochainement son arbitrage.

Image par Steve Buissinne de Pixabay

Le ministère de la Santé veut autoriser durablement l’existence de salles de consommation à moindre risque pour usagers de drogues, dites « salles de shoot »​, face au bilan positif ​des deux structures expérimentées à Paris et Strasbourg depuis 2016.

Le ministère souhaite pérenniser ces dispositifs dans le droit commun afin de laisser la possibilité aux communes d’ouvrir de nouvelles salles​, explique la rue de Ségur, ce vendredi 4 juin 2021, confirmant une information du journal Le Monde.

Les deux salles créées jusqu’ici en France ont fait l’objet d’un récent rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui montre que le dispositif porte ses fruits​, ajoute le ministère.

Cette pérennisation n’est toutefois pas encore actée : le sujet doit être arbitré prochainement par le Premier ministre Jean Castex.

Objets de vifs débats politiques, les deux « salles de shoot » ​existantes permettent à des centaines de toxicomanes de s’injecter de l’héroïne et d’autres opiacés avec du matériel stérile et, dans une moindre mesure depuis fin 2019, de fumer du crack dans un environnement sécurisé.



L’expérimentation de ces dispositifs arrive à échéance début 2022. Pour sécuriser leur existence et permettre le développement de nouvelles salles, qui dérogent à la législation interdisant la consommation de stupéfiants, il est nécessaire de les inscrire dans la loi au-delà d’un cadre expérimental avant la fin du mandat présidentiel d’Emmanuel Macron.

Cela permettrait au ministère de la Santé d’autoriser par arrêté la création d’une nouvelle salle, après concertation entre les élus locaux, l’agence régionale de santé, la préfecture et le parquet.

D’autres salles pourraient ainsi voir le jour prochainement, comme à Bordeaux et Marseille où les projets envisagés depuis des mois sont jugés assez mûrs ​par le ministère de la Santé.

Selon le rapport de 350 pages de l’Inserm publié fin mai, les deux salles implantées à Paris et Strasbourg constituent vraisemblablement une intervention de santé et de tranquillité publique efficiente​.

Les toxicomanes qui les fréquentent sont en meilleure santé, ont moins de risque de contracter le VIH ou l’hépatite C et finissent moins aux urgences. L’étude conclut également à une absence de détérioration de la tranquillité publique ​depuis l’implantation de ces salles.

Si celle de Strasbourg, située dans l’enceinte d’un vaste hôpital, est plutôt consensuelle, la salle de Paris, implantée en plein cœur du Xe arrondissement, continue de faire polémique auprès d’une partie des riverains, excédés par les injections et les bagarres en pleine rue.

À Paris, le débat autour de l’opportunité de nouvelles salles a récemment été ravivé par une résurgence de la consommation de crack.

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