Le 20 avril 1792
Il y a 229 ans
Le 20 avril 1792, à Paris, sur une proposition du roi Louis XVI, l'Assemblée législative déclare officiellement la guerre au « roi de Bohême et de Hongrie », en fait l'archiduc d'Autriche François II de Habsbourg.
Après la fuite à Varennes, le 21 juin 1791, Louis XVI, beau-frère de l'empereur allemand, est suspendu de ses droits au grand scandale de toute l'Europe monarchique.
Le 27 août 1791, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, l'empereur Léopold II et l'Électeur de Saxe ont une entrevue à Pillnitz, en Saxe. À la suite de celle-ci, l'empereur exige des révolutionnaires français qu'ils rétablissent le roi de France dans la plénitude de ses droits.
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À l'Assemblée législative, le parti de la Montagne, dont les membres participent aussi au Club des Jacobins, se montre favorable à la guerre, sous l'influence de plusieurs députés du département de la Gironde, comme Jacques-Pierre Brissot (38 ans).
Ses partisans, les Brissotins, que l'on appellera plus tard Girondins, espèrent comme lui que la guerre obligera le roi à prendre parti pour ou contre la Révolution.
Louis XVI, qui ne se résigne pas à un rôle de figurant, pousse à la guerre en espérant que la victoire des souverains restaurera son pouvoir absolu.
Isolé, Robespierre, au Club des Jacobins, est l'un des rares à appréhender la guerre. Il n'est pas écouté mais au plus fort de l'invasion, c'est à lui que l'on fera appel pour sauver le pays.
Le 23 mars 1792, pratiquant la politique du pire, le roi remplace ses ministres du club des Feuillants, partisans loyaux de la monarchie, par autant de ministres liés à Brissot.
Cette alliance contre nature entre Louis XVI et les ennemis de la monarchie débouche sur la déclaration de guerre au « roi de Bohême et de Hongrie »
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