Il y a douze ans, près de deux millions de personnes se pressaient au « National Mall » de Washington pour assister à l'investiture de Barack Obama. Ce mercredi, pour le retour des démocrates à la Maison-Blanche après quatre années de trumpisme, la célèbre esplanade sonnera étrangement creux.
En raison de la pandémie de Covid-19 - mais pas que - la cérémonie d'entrée en fonction du président élu Joe Biden et de sa numéro deux Kamala Harris va se dérouler dans une configuration totalement inédite. Premièrement, Donald Trump a choisi de ne pas y participer et quittera Washington à l'aube en hélicoptère (à la mi-journée en France). Un scénario qui ne s'était pas produit depuis 1869. Par ailleurs, quinze jours après l'invasion insurrectionnelle de militants pro-Trump au Capitole, près de 25 000 soldats de la Garde nationale vont être déployés dans la ville - c'est plus que le nombre de soldats mobilisés en Afghanistan et en Irak.
Voici le programme de cette journée extrêmement attendue.
D'abord, un temps de recueillement pour les morts du Covid-19
On parle beaucoup du 20 janvier à raison. Mais un hommage national aux 400 000 victimes américaines du Covid-19 est organisé dès mardi soir à 23h30 en France (17h30 à Washington). Joe Biden et Kamala Harris ont prévu de se rendre devant le Lincoln Memorial Reflecting Pool. À l'instar du célèbre miroir d'eau, qui sera illuminé pour la première fois, de nombreux bâtiments publics seront mis en lumière dans tout le pays. Joe Biden invite tous les Américains à participer à ce moment de recueillement en déposant une bougie devant leurs fenêtres.
Biden et Harris prêteront serment vers 18 heures (heure française)
Après deux heures d'émissions dédiées aux enfants sur les écrans, la cérémonie démarrera mercredi midi à Washington sous l'oeil d'une poignée d'invités officiels. Pas de Donald ni de Melanie Trump donc, mais le vice-président Mike Pence sera lui présent.
Comme le veut la tradition, le duo Biden-Harris prêtera serment sur une bible depuis la façade ouest du Capitole. Le symbole sera particulièrement fort pour la vice-présidente, qui jurera devant la juge de la cour Suprême Sonia Sotomayor, nommée à ce poste par Barack Obama en 2009 et première femme hispanique dans l'histoire de l'institution.
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