Les discothèques, qui ont été fermées pour un mois le 10 décembre pour faire face à la situation sanitaire, resteront fermées trois semaines supplémentaires en janvier, a déclaré mercredi le ministre délégué chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne.
"Le 3 janvier comme les autres secteurs qui ont été annoncés par le Premier ministre, pour trois semaines il y aura la reconduction de la fermeture qui les concernait", a annoncé Jean-Baptiste Lemoyne sur France Inter, levant enfin le doute qui persistait sur les boîtes de nuit depuis les annonces de lundi soir de Jean Castex concernant d'autres secteurs.
La fermeture initiale des boîtes de nuit courait jusqu'au 6 janvier, mais il semblait peu probable qu'elles rouvrent à cette date, depuis que le gouvernement a annoncé qu'à partir du 3 janvier, les concerts debout seraient interdits, tout comme la consommation debout dans les bars et les cafés. Pour autant, le gouvernement n'avait jamais confirmé la prolongation de la fermeture des clubs jusqu'à l'intervention du ministre à la radio.
La fermeture concerne 1.600 établissements en France.
Sans aller jusqu'au couvre-feu le 31 décembre – au grand soulagement des professionnels –, M. Castex a aussi annoncé un retour des jauges pour les grands rassemblements, fixées à 2.000 personnes en intérieur et 5.000 en extérieur, et le recours obligatoire au télétravail dans les entreprises lorsqu'il est possible. Ont aussi été interdites les consommations d'aliments et de boissons dans les cinémas, théâtres, équipements sportifs et transports collectifs.
Une concertation est prévue dans les jours à venir avec le ministère de l'Économie sur les aides à venir pour toutes les entreprises dont l'activité est soumise à des restrictions.
"Dès le 20 décembre nous avons mis en place un système d'aides avec les coûts fixes à 100%, l'activité partielle, etc.", a rappelé M. Lemoyne, soulignant que "le mois de décembre comptant pour 20% du chiffre d'affaires annuel, ces compensations devraient peut-être être complétées".
"J'imagine la détresse morale qui peut exister pour ces employés, ces entrepreneurs. C'est un monde qui veut donner du bonheur, un monde de la fête qui, lui, n'est pas à la fête", a-t-il dit.
"Depuis le début ils ont travaillé, ils ont mis en place des protocoles, ils ont été les premiers à vérifier l'identité des passes sanitaires, nous ne l'oublions pas", a-t-il souligné.
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