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Mais pourquoi la Women's Super League est-elle si belle ?

Comment la Women's Super League est-elle devenue le championnat le mieux monétisé dans l’histoire du foot féminin ? À quelques heures de l’affiche de gala entre la France et l'Angleterre, retour sur le développement exponentiel du football féminin outre-Manche.

Quatre ans et demi. Voilà le temps qu’il a fallu à la Fédération anglaise de football pour bâtir un championnat professionnel dont la valeur est aujourd’hui la plus élevée au monde. Le 22 mars dernier, l’instance dirigeante du football britannique a en effet annoncé la signature d’un accord historique avec Sky Sport et la BBC pour les droits de diffusion de la Women’s Super League (WSL), estimés par les médias anglais à huit millions d’euros par saison, dès septembre prochain et ce pour trois ans. « C’est le plus gros accord commercial pour un championnat dans le football féminin, et même dans le sport féminin en général, a insisté en conférence de presse Kelly Simmons, la directrice de l’équipe en charge de la WSL à la fédération, relayée par le Guardian. Quand on regarde le football et les sports professionnels, il ne fait aucun doute que les droits de diffusion sont le moteur fondamental de la croissance des revenus. C’est donc un moment qui fera date pour le football féminin. » En franchissant ce cap, l’Angleterre est donc devenue ce nouvel eldorado, le football féminin se pense en grand.

En 2016, le paysage était pourtant loin de ressembler à une carte postale. Avec seulement neuf équipes semi-professionnelles, le championnat faisait pâle figure, la saison se déroulant en plus en été, de mars à septembre. La donne a changé au début de la saison 2017-2018 lorsque la fédération a tapé un grand coup dans la fourmilière en annonçant une restructuration complète des deux premières divisions. Pour garder leur place parmi l’élite la saison suivante, tous les clubs étaient alors dans l’obligation de renouveler leur licence en respectant de nouveaux critères : payer les joueuses au minimum seize heures par semaine — huit pour les équipes de deuxième division — et créer une section féminine à destination des jeunes. En faisant soudainement primer l’aspect économique sur l’aspect sportif, la FA a pris de court plusieurs clubs historiques. Incapables d’amasser les ressources économiques nécessaires en ce court laps de temps, Oxford ou Sunderland ont ainsi été relégués administrativement. À l’inverse, l’équipe de Manchester United, dissoute en 2005, en a profité pour sauter directement en deuxième division. À l’époque, ce remue-ménage a fait jaser, et la fédération a été épinglée pour son manque d’éthique par ceux qui se sont battus des années pour atteindre le haut de la pyramide en toute méritocratie. Aujourd’hui pourtant, les avis ont évolué. « Ce choix n’a pas été le plus juste, car les clubs n’ont pas eu assez de temps pour se préparer à ce changement, mais je dois avouer qu’il a été courageux, confie Ed Henderson, à l’époque directeur général de Watford, victime de ce tournant professionnel. Derrière, cette décision s’est avérée être la bonne, puisque les accords commerciaux se sont enchaînés. »


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