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Pouvoir d'achat : le gouvernement demande à la grande distribution de baisser les prix

Avec une inflation supérieure à 5 % au mois de juin et un pouvoir d’achat qui pourrait baisser d’1 % chez les Français cette année selon l’Insee, le gouvernement a dévoilé une série de mesures jeudi 7 juillet pour protéger justement ce pouvoir d’achat. Indemnité carburants pour les gros rouleurs, prolongation du bouclier tarifaire, plafond de la prime de transport défiscalisée qui augmente, aide au logement ou encore revalorisations des pensions de retraite… autant de mesures censées aider les Français. Mais la grande distribution a aussi un effort à faire, estime samedi le ministre de l’Agriculture.

Interrogé sur France Inter, Marc Fesneau a notamment expliqué que chacun devrait « prendre sa part ». Rappelant qu’une « partie de l'effort est porté par l'Etat » concernant les mesures pour le pouvoir d’achat, et donc « l’impôt des Français qui les paie », la grande distribution doit jouer son rôle en faisant plus de promotions. Mais attention, cela ne peut pas se faire « au prix de revenir sur des dizaines d'années où c'était toujours le producteur, l'agriculteur, qui ne trouvait pas sa marge », a ajouté le ministre de l’Agriculture.



Constatant qu’aujourd’hui les rabais effectués en grandes surfaces ne sont « qu’à 21 % », Marc Fenseau rappelle que « sur les promotions, on peut aller jusqu'à 34 % (de rabais) » : « Ils ont des marges, donc ils ont la capacité à faire en sorte qu'eux-mêmes portent une partie de l'effort », a complété le ministre en parlant des grands distributeurs. Pourquoi 34 % ? Parce que c’est le plafonnement qui a été décidé concernant les promotions dans la loi « Egalim » de 2018. A l’époque, rappelle l’AFP, ce pourcentage avait été décidé dans le but d'enrayer la course aux prix bas et de soutenir les agriculteurs dans un contexte alors peu inflationniste.

En début de semaine, le ministre de l’Economie avait annoncé le lancement d’une mission de l'Inspection générale des finances (IGF) pour s'assurer du respect de cette loi. Pour rappel, elle oblige les distributeurs à vendre les produits avec une marge minimale de 10 % censée bénéficier aux producteurs. En cas de non-respect, Bruno Le Maire a évoqué une « possibilité de les modifier », parlant aussi de chiffres allant jusqu’à 50 % de remises. Mars Fesneau a avoué sur France Inter que dans certains cas, le « mécanisme qui permettrait, y compris de faire de la promotion, ne se met pas en œuvre ». Du côté de la FNSEA, on réclame un chèque alimentaire et plus de transparence côté distributeurs et industriels.

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