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Près de 90 manifestations « pour les droits sociaux et libertés » ce samedi !

Initialement prévue comme un rassemblement syndical contre la précarité, cette journée de mobilisation va être rejointe par la contestation contre les violences policières et la loi sécurité globale.

Au total, près de 90 rassemblements sont annoncés un peu partout en France. À Paris, la manifestation partira à 14 heures de la Porte des Lilas en direction de la place de la République.

Avant cette manifestation, plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu dans la matinée. Une cinquantaine de personnes, pour l'essentiel des Gilets jaunes devant la Préfecture de police de Paris ont ainsi demandé vers 10h30 une hausse du pouvoir d'achat et la destitution d'Emmanuel Macron.


© LP/Olivier Corsan


Des rassemblements ont aussi débuté dans plusieurs villes comme à Périgeux. A Niort, des manifestants déguisés en Père Noël ont annoncé avoir écrit un courrier à Gérald Darmanin.

Ces appels ont été lancés malgré l'annonce de la réécriture de l'article 24 de la loi sécurité globale par l'Assemblée nationale, un texte accusé par ses détracteurs de porter atteinte « à la liberté de la presse, à la liberté d'expression et à la liberté de manifester », mais aussi d'instaurer « des outils de surveillance de masse ».

La défiance à l'encontre de ce texte a été renforcée par le tabassage filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers. Les manifestants réclament aussi le retrait pur et simple des articles 21 et 22 du texte et conteste le « nouveau schéma national du maintien de l'ordre (SNMO) » qui limite la couverture médiatique des manifestations.

La semaine dernière, les « marches » organisées par la « coordination

# StopLoiSécuritéGlobale », un collectif de multiples syndicats et associations, dont plusieurs organisations de journalistes, ont fortement mobilisé dans le pays entre 133 000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur et 500 000 selon les organisateurs.

Macron tente d'apaiser

Accusé de multiplier les mesures « liberticides », Emmanuel Macron a tenu à s'adresser directement aux jeunes, très présents lors des dernières manifestations, dans un entretien accordé au média en ligne Brut.

« Je ne peux pas laisser dire qu'on réduit les libertés en France », a affirmé le président de la République en ajoutant : « c'est un grand mensonge. On n'est pas la Hongrie ou la Turquie. » Le chef de l'Etat a prôné l'apaisement, en dénonçant à la fois les violences de certains policiers et celles commises contre les forces de l'ordre notamment lors des manifestations de samedi dernier. « Je n'ai pas de problème à répéter le terme de violences policières mais je le déconstruis », car « c'est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique », notamment « l'extrême gauche » selon lui.

Cependant, certaines villes craignent de nouveaux débordements violents ce samedi. À Bordeaux et Montpellier, les préfets ont ainsi interdit tout cortège dans l'hypercentre. À Lyon, la manifestation n'est autorisée que sur la rive gauche du Rhône.

Une convergence dans les défilés avec les plus précaires

Ces rassemblements rebaptisés « des libertés et des justices » veulent aussi mettre en avant, la lutte contre le chômage et la précarité dans un contexte sanitaire difficile.

« Suite à la crise du Covid mais aussi dans la continuité d'une logique de profit à tout prix, les plans de licenciements se multiplient de la part des grandes entreprises », lancent la CGT, la FSU, Solidaires, et les organisations de jeunesse FIDL, UNL, MNL, Unef. Selon les syndicats, la précarité « s'est encore développée au plus grand profit du patronat, Medef en tête, et au détriment particulièrement des femmes. ». Ils réclament notamment la suspension de la réforme de l'assurance chômage et davantage d'aides pour tous les travailleurs précaires.

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